Rencontre au bord du lac. [ Liz ]

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Il faisait beau, il faisait chaud. Les deux soleils d'Autremonde éclairaient le lac, le faisant étinceller. L'herbe bleu l'entourait, et de petites fées multicolores volaient d'arbres en fleurs. Le ciel, était d'une belle couleur violette, cela les humeures changeantes de la Reine du Lancovit.
Assise sur un ponton, Loona avait les pieds dans l'eau. Elle remua, puis sortit son pied droit de l'eau. Un trait rouge le parcourait de son troisième orteille, au bout de son talon. Un liquide vermillon en coulait. Elle soupira. Un sorcelier ne pouvait s'appliquer un Reparus soit-même. Et, elle n'avait pas envie de bouger.
Elle venait de sortir d'une mission qu'elle avait réussi, mais, en revenant sur ses pas, elle avait eut une altercation avec ... un nain. Celui-ci lui avait écrabouillé le pied, après qu'elle lui ait fait une perfidie qu'il n'avait pas apprécié. Ces nains .. aucun sens de l'humour !
Replaçant son pied dans l'eau pour atténuer la douleur, en espérant très fort qu'une bestiole non-identfiée ne soit pas affamée par l'odeur du sang, elle caressa le chat aux beau yeux dorés qui subissait sa douleur avec elle. Elle lui sourit, puis lui envoya une image mentale apaisante. Ronronnant, le chat ferma les yeux et s'endormit.
La Voleuse allait s'allonger, lorsqu'elle entendit un bruit. Un bruit presque imperceptible ...

En ce milieu de matinée, le soleil était éclatant, comme souvent d'ailleurs. Une légère brise soufflait, faisant remuer légèrement les feuilles des arbres qui ornaient le contour du lac. Ce bruit apaisait Lizlide plus qu'aucun autre, c'était un bruit qu'elle trouvait agréable à entendre, tout comme le clapotis de l'eau. Et au Lancovit, il n'y avait qu'un seul endroit où trouver cela dans un contexte naturel : le lac.

C'est pour cette unique raison que l'elfe était venue se promener sur le bord du lac, pour relâcher la pression qui l'entourait constamment. D'autant plus que le lac n'était pas des plus fréquenté en ce moment. Tout en se demandant pourquoi, elle perçut une odeur familière qu'elle ne mit que quelques secondes à reconnaitre. L'odeur du sang. Une partie d'elle lui disait que quelqu'un devait être blessé, l'autre réveillait ses instincts, lui donnant envie de combattre plus que nécessaire. Elle se concentra sur la première partie d'elle même, la plus raisonnable selon Liz. Sinon, les poissons risquaient de subir ses instincts, et elle ne tenait pas plus que ça à être responsable de la désertion de la population aquatique du lac. A la place, elle commença à chercher de qui provenait cette odeur. Elle ne tarda pas à trouver : une jeune femme accompagnée d'un gros chat aux yeux dorés. Le jeune femme était indéniablement belle, et elle avait quelque chose de spécial, comme si elle savait tout ce qui se passait autour d'elle sans en avoir l'air. Comme si elle était entraînée pour ça. Comme si c'était une Voleuse Patentée.

Discrètement, elle s'approcha d'elle, découvrant que la blessure se trouvait sur son pied, et qu'elle n'était pas vraiment très grave. Elle s'assit à côté de l'humaine, ôta ses bottes et plongea à son tour ses pieds dans l'eau. Elle plongea dans la contemplation du ciel pendant quelques minutes puis déclara sans quitté le ciel des yeux :

-Qu'est ce qu'il t'est arivé au pied ?

Puis, pour la première fois depuis qu'elle s'était installée, elle tourna la tête vers celle à qui elle venait de s'adresser, plongeant son regard émeraude dans celui, nuit, de la jeune femme.

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Ah. Elle avait raison. Ce bruit tellement léger qu'elle avait failli louper était le son des pas d'une elfe dans l'herbe bleue.
L'elfe, splendide avec ses longs cheveux argentés, s'approcha, puis s'assit à côté de la Voleuse. Elle enleva ensuite ses bottes, et plongea ses pieds dans l'eau pure du lac.

Loona, étonnée, la regarda faire. Elle avait toujours été facinée par les elfes. Un peuple guerrier. Beau et fière. Mais qui était maintenant employé à grande échelle par Omois, dont il constituait l'armée.
Alors qu'elle la détaillait, en silence et du coin de l'oeil pour ne pas paraître impolie, l'elfe prit la parole :

- Qu'est ce qu'il t'est arivé au pied ?

Puis, elle planta ses magnifiques yeux émeraudes dans ceux de la Voleuse. Saul cligna des yeux, et répondit :

- Un imbécil de nain susceptible l'a écrabouillé avec sa hache parce que monsieur n'a pas apprécié mon humour.

Bon, d'accord, ça ne c'était pas tout à fait passer comme ça, mais c'était presque ça. En réalité, elle avait un jour voulut acheter un poignard chez lui, et il avait monté le prix parce que deux personne voulaient l'acheter. Ne voulant pas mettre trop de crédit-mut dans ce poignard, bien qu'il était magnifique, Loona avait perdu.
Alors quand elle l'avait de nouveau croisé, elle avait fait ...malencontreusement tomber son stand. Et était restée pour admirer le spectacle. Grosse Erreur. Quelqu'un l'avait balancée, et elle n'avait pas vu le nain arriver avec sa hache de guerre. Heureusement, elle était entourée de cuire lorsqu'il l'avait fait malencontreusement tomber sur son pied.

- Même si c'est pas profond, ça fait assez mal, avoua t-elle quelques minutes plus tard.

Le bois du ponton était plus dur que ce qu'elle avait cru au premier regard, et dans un sens cela attristait Lizlide de savoir qu'un arbre, voir plusieurs, étaient en dessous d'elle et servaient de vulgaire objet. Les arbres étaient beaucoup plus majestueux quand ils élevaient leurs branches vers le ciel, comme si ils voulaient l'atteindre sans jamais y arriver.

Elle battit silencieusement des pieds dans l'eau, produisant néanmoins un léger courant aux alentours.

- Un imbécile de nain susceptible l'a écrabouillé avec sa hache parce que monsieur n'a pas apprécié mon humour.

Pourqui pas ? Après tout, rares étaient les nains a apprécier le sens de l'humour. Et encore moins le sens de l'humour particulier que semblaient avoir en commun les Voleurs.

Liz profita du temps qu'utilisait l'autre jeune femme pour se remémorer le souvenir de cet incident, pour la détailler plus amplement. Ses yeux verts parcourèrent le visage, beau, ovale et particulièrement pâle pour une humaine. Puis, elle détailla rapidement son corps, histoire de ne pas paraître impolie. Il se révèla que sa peau était uniformément pâle, presque autant que celle des elfes. Et ses cheveux, ainsi que ses vêtements, contrastaient admirablement bien avec cette clarté.

- Même si c'est pas profond, ça fait assez mal.

Y aurait-il une insinuation ? Peut-être, et bien que cela ne dérange en rien l'elfe de voir les autres souffrir, elle préfèrait bien plus ne plus avoir à sentir cette odeur si... attirante.

-Tu veux que je t'applique un réparus ? demanda-t-elle.

Autant le proposer, elle supposait bien que la Voleuse ne demanderait rien sa fierté lui interdisait.

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-Tu veux que je t'applique un réparus ? demanda l'elfe.

Loona sortit son pieds de l'eau l'examina quelques secondes.
Petit et blanc, comme le reste de sa peau, ses cinq orteils peint chaque fois d'une couleur diffèrente. Allant du bleu électique au chocolat, en passant par le rose bonbon. Un long trait couleur vermillon le balafrait, contrastant avec la paleur de l'épiderme.
Elle appuya sur les bordures de la plaie, en fesant sortir le plus de sang possible, le tout avec une grimace. Puis, elle murmura :

- Voilà, ça devrait être assez propre ...

Relevant la tête, elle reprit :

- J'aimerais beaucoup, merci, répondit-elle avec un sourire de gratitude.

Lizlide pouffa de rire en voyant les ongles multicolore de la Voleuse. Elle n'avait jamais pensé que quelqu'un aurait l'idée de se peinturlurer les ongles avec autant de couleurs différentes. Cette fille avait l'air de plus en plus extravagante au fur et à mesure que l'elfe la découvrait.

Elle murmura que cela devait être assez propre, et déclara avec un sourire... de gratitude ? :

- J'aimerais beaucoup, merci.

Liz répondit à son sourire et, plaçant ses mains au dessus de la blessure, incanta un réparus. La magie émeraude, à l'identique de ses yeux, s'activa alors et soigna l'estafilade.

-Voilà, ça va mieux ?

Elle se détourna et posa ses mains sur le bois, laissant les rayons des soleils caresser sa peau, qui, de toute manière, ne bronzait jamais de façon naturelle.

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L'elfe rigola, puis, la magie verte jaillit de ses paumes, envoyant un jet sur la blessure. Loona ressentit un léger picotement, puis la douleur disparue tout à fait.

-Voilà, ça va mieux ? demanda la jeune femme.

La Voleuse remua son pied, écarta les orteils, le remit dans l'eau, et répondit joyeusement :

- Impect ! Merci, beaucoup, vraiment.

Sur quoi, elle gratouilla Moxie entre les oreilles, ce qu'il adorait. Il mit à ronronner.
Distraite, elle se demandait comment remercier l'elfe qui lui avait raffistolé le pied, et se rendit compte qu'elle ne connaîssait même pas son nom. Et que, elle non plus ne savait pas le sien. C'est donc pour cette raison qu'elle se retourna vers l'elfe, sourit et déclara :

- Je suis Loona Saul, et je me demande ... Comment remercier ma sauveuse ?

Liz ne le vit pas, mais elle entendit le pied remuer, surtout grâce aux mouvements d'air qui se produisaient, et replonger dans l'eau.

- Impect ! Merci, beaucoup, vraiment.

Un petit sourire satisfait se dessina sur ses lèvres, un remerciement était amplement suffisant pour un simple réparus, ce n'était pas vraiment comme si elle lui avait sauvé la vie.

- Je suis Loona Saul, et je me demande ... Comment remercier ma sauveuse ?

Profitant de la merveilleuse sensation que lui procurait le soleil sur sa peau, elle se décida à rouvrir les yeux et se tourna vers l'humaine. Sauveuse était un mot que l'on que employait très rarement pour la désigner. C'était même peut-être la première fois. Elle n'avait rien d'une sauveuse, elle passait le plus clair de son temps à rechercher des personnes pour les tuer après. Un boulot passionant en soit, mais qui ne faisait absolument pas d'elle une sauveuse. Si Loona avait utilisé ce mot, c'était par pur gratitude, si elle avait connu ne serait-ce que son métier, jamais elle ne l'aurait nommer ainsi.

-Je propose que tu commences par arrêter de m'appeler "sauveuse" et que tu m'appelle par mon prénom. Je m'appelle Lizlide Elewen, mais tu peux m'appeler Liz.

Son ton n'avait rien laissé paraître de ses pensées, pas plus que son visage mais elle n'avait pu retenir une pointe d'amertume en prononçant le mot "sauveuse". Elle espérait simplement que la jeune femme ne l'avait pas remarquée, mais ne se faisait pas trop d'illusion non plus.

-Un thé ? reprit-elle d'un ton plus joyeux.

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Sur le viage de l'elfe défilèrent plusieurs émotions, lorsqu'elle répondit.

- -Je propose que tu commences par arrêter de m'appeler "sauveuse" et que tu m'appelle par mon prénom. Je m'appelle Lizlide Elewen, mais tu peux m'appeler Liz.

Cette réplique parût bizarre. Fronçant légèrement les sourcils, Loona s'interrogea. Elle utilisait les mots comme elle respirait, sans faire attention. Employer le mot " sauveuse" sur lequel l'elfe avait très lègerement buté, lui avait semblait naturel. Avez elle dit quelques chose de .. vexant ? Ce mistère l'intriguait. Elle n'aurait pas dit non à une petite explication. Mais, fouiller dans la vie des autres alors qu'elle les connaîssait depuis à peine quelques minutes, c'était pas trop son truc. Elle était encore en train de réfléchir lorsque Lizlide reprit d'un ton plus joyeux :

-Un thé ?

Loona sourit.

- Café. Avec plaisir, Liz.

Son familier se leva, et s'étira, pendant qu'elle attrapait ses bottes, après avoir invoquer un Séchus vite fait pour pouvoir les enfiler sans avoir l'impression de marcher dans une flaque d'eau.

[ Désolée de ne pas avoir répondu avant ! J'avaic complétement zappé =___=''' ]

- Café. Avec plaisir, Liz.

Depuis qu'elle avait appliquée le réparus, Lizlide se sentait mieux, l'odeur de sang avait disparu et elle avait beaucoup moins envie de charcuter le monde qu'il y a quelques minutes. Elle soupira. Parfois, sa nature d'elfe était énervante.
L'elfe se releva et appliqua un rapide séchus sur ses pieds avant de remettre ses bottes.

-Bien, alors allons-y. Ma chambre n'est pas si loin que ça et il y a tout ce qu'il faut là-bas normalement, lança-t-elle d'un ton redevenu léger.

Elle commença à prendre la direction du château, prenant soin de ne pas aller trop rapidement pour éviter de perdre Loona, et n'activant pas de transmitus sous peine de voir son bonheur éphémère disparaître plus vite qu'il ne le devrait.

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- Bien, alors allons-y. Ma chambre n'est pas si loin que ça et il y a tout ce qu'il faut là-bas normalement, lança l'elfe, en se dirigeant vers la chateau de Lancovit.

Saul regarda aux alentours. Quitter cet endroit paisible, reposant et manifique, était un peu dommage. Elle soupira. Elle avait une envie irréprécible de suivre sa toute nouvelle connaissance. Pourquoi ? Peut-être, parce qu'elle dégageait quelque chose d'attirant. Qu'est ce que ça pouvait être ? Sa beauté ? Son assurance ? Ou son dangereux calme ? Le mixte de tout, sûrement. Quoiqu'il en soit, pas question de la perdre de vue.
Loona intima l'ordre muet à son Familer de la suivre. Celui-ci plongea son regard doré dans celui, abime de noir, de la Voleuse, miaula, et avança de la démarche fluide, discrete, souple, d'un chat. Tout aussi silencieusement, sa maîtresse rattrapa Lizlide.

- Tu habites au château vivant ? demanda curieusement la première. - Tu ne dois pas t'ennuyer, reprit t-elle, amusée. - L'ambiance est toujours très .. mouvementée. J'aime bien.

Cette dernière phrase avait été prononcée très basse, mais pas assez, elle en était sur, pour que l'ouïe surhumaine de l'elfe de l'écoute pas.

- Je n'y vais pas souvent. J'ai hâte de voir si beaucoup de choses ont changées ou pas, confia t-elle, la voix à la bonne hauteur, cette fois-ci.